Un échange plein d'embuches...

Messages : 4 Date d'inscription : 19/04/2010

Le Talisman, commandé par Sir John Raven, après plusieurs jours de voyage depuis Toligari a fini par arriver au port de Novaris, où il doit déposer la belle Thy-Ryz pour qu'elle puisse retrouver son père Helgarith, un important marchand de la cité. La jeune femme avait été kidnappée par un groupe d'aventuriers sans scrupules. Helgarith les attend sur les quais, entouré de quelques amis en guise de comité d'accueil.

« Aaaarrrgh ! Sir John Raven... Nous vous attendions, mes amis et moi avec impatience... Vous avez réussi à passer entre les gouttes, on dirait... Soyez le bienvenu à Novaris... Comment va ma petite fille chérie ?... »
« Bonsoir messire Helgarith ! Effectivement, le trajet fut long mais me voici. Votre fille se porte comme un charme, elle est actuellement dans sa cabine en train de se préparer à vous rejoindre... J'ai veillé à ce qu'elle puisse se présenter à vous
en meilleure forme que lorsque je l'ai tirée des griffes de ces marauds. »
« Groumpf !... Quoi, qu'êtes-vous en train de me dire ? Ils ont osé maltraiter ma perle rousse ?... Que sont devenus ces rustauds ?... Avez-vous fait quelques prisonniers ?... »
« Effectivement messire, mais elle s'est apparemment ardemment défendue et a veillé à ce que son intégrité ne soit pas touchée. Mes hommes et moi avons fait en sorte qu'aucun de ces marauds ne survivent et nous leur avons fait payer au prix fort leur action. »
« Ainsi son honneur est sauf... Voilà déjà un réconfort pour ma vieille carcasse.... »

Un homme surgit alors, interrompant ici l'échange pour déclarer, il s'agit du capitaine Morthag :

« Faites attention, John tente de vous escroquer, Helgarith. » Laissant une pause dont nul n'ose rompre le silence, surpris par cette déclaration. « Il est le complice de ces pirates. » ajoute-t-il en souriant.
« Comment ça complice ?... Qu'insinuez-vous, Maître Morthag ?... » s'inquiète Helgarith.
« Tiens, c'est vrai Morthag, expliquez-vous que je puisse savoir la raison de
cette tentative de malversation de votre part. » questionne Sir John.
« Je dis que John a payé ces pirates pour enlever votre fille, puis il les a trahis en entendant parler de la récompense que vous avez lancée. Ainsi, il aura tous les honneurs et votre humble récompense. »
« C'est une accusation grave, Maître Morthag !... Avez-vous quelques
preuves de ce que vous avancez ?... » explique le père.
« Je ne suis pas sûr qu'il y ait une quelconque preuve qui puisse étayer les accusations de ce Morthag à mon encontre. » Sir John semble s'impatienter.

Le capitaine Morthag s'éloigne un peu, semblant réfléchir. Les deux premiers protagonistes reprennent alors leur discussion.

« Quand sera-t-elle prête, il me tarde de la serrer dans mes bras ?... » s'impatiente Helgarith.
« Vous connaissez les femmes messire, soyez patient elle viendra. Nous pouvons profiter de ce temps pour parler de l'offre que vous avez faite pour qu'elle vous soit ramenée. »
« Sir John Raven, je n'ai qu'une parole !... La récompense promise vous sera remise par Tulla, mon fidèle trésorier, dès que j'aurai retrouvé ma fille... A moins que Maître Morthag n'ait quelque chose d'important à produire... »
« Bien, mais qu'en est-il de mes hommes morts pour vous la ramener ? Des frais que j'ai eus pour effectuer le voyage de l'île du Sabot jusqu'ici ? Du soin que j'ai accordé à son rang et à sa santé ? »
« Laissez-moi en juger, Mon Cher John, en la voyant en chair et en os, et nous pourrons parler des désagréments que vous n'avez pas manqué de subir... »
« Je comprends. » Raven s'approche alors d'un de ses hommes pour lui chuchoter quelques instructions, ce dernier remonte à bord du Talisman.

Pendant ce temps, le père de Thy-Ryz se tourne vers l'invité imprévu :

« Alors, Maître Morthag, qu'avez-vous à me soumettre pour corroborer vos allégations ?... Je vous trouve bien silencieux d'un seul coup... »

Ce dernier retrouve alors la parole:

« Mon cher Helgarith, quelle peut bien être la raison pour que John ne veuille vous montrer votre fille ? Comment fait-il pour maintenir son équipage hors de la portée de votre si magnifique fille alors qu'il parle de frais avec vous ici ? »
« Billevesées, Maître Morthag, vous noyez le poisson... Si ma fille est bien vivante et aussi bien portante que Sir John l'affirme, je ne vois pas ce qui me retiendrait pour le récompenser... »

Sir John s'approchant et ayant entendu la déclaration du Capitaine Morthag de l'Interceptor :

« Simplement parce que mon équipage obéit et qu'aucun d'entre eux
n'osera transgresser mes ordres. »

Il se tourne alors vers Helgarith :

« Elle va venir se présenter sur le pont de mon navire et vous pourrez la voir. Si vous le souhaitez, vous pouvez monter à mon bord, seul, mais elle ne descendra a quai qu'une fois les derniers détails réglés. Mes manières vous paraîtront certainement abruptes mais n'y voyez là qu'une simple assurance de ma part. »
« Hum... Vous êtes bien précautionneux, Mon cher John... Craindriez-vous quelque coup tordu ?... »
« Nul ici n'ignore ce que je suis, et les gens de mon espèce se doivent d'être attentifs dans ce genre de situation. »
« Rassurez-vous, informé des quelques rumeurs qui circulent sur votre compte, j'ai suggéré à la garde de se tenir à l'écart des quais... »

Revenant à la charge, Morthag n'abandonne pas :

« Un homme de bonne foi a vu un homme de l'équipage de John Raven donner une bourse a un pirate et ce même pirate l'a reconnu comme l'un des geôliers de votre si douce fille. »

Le père sourit :

« Oh, oh, un homme de bonne foi, dites-vous, Maître Morthag ?... Justement, je me disais que vous n'étiez peut-être pas le mieux placé pour parler de bonne foi... On m'a rapporté qu'un certain Capitaine Morthag aurait récemment attaqué et pillé la goélette d'un de mes amis, Le Convoyeur... »
« Il faut bien subvenir a ses besoins et à ceux de sa famille, ne le pensez-vous pas Helgarith. » explique-t-il.
« En massacrant et dépouillant de braves bûcherons qui gagnent leur pain à la sueur de leur front ?... » interroge Helgarith.
« J'ai libéré une partie de cet équipage, j'ai déjà essayé d'en faire capituler d'autres mais ils n'ont pas voulu, je n'avais pas le choix si je voulais nourrir ma famille. »

Visiblement lassé, le marchand de Novaris se tourne vers Sir John qui patientait jusqu'à présent :

« Sir John Raven, c'est entendu, je monte seul sur le pont de votre navire
pour voir ma fille... »

Souriant, le Capitaine du Talisman déclare :

« Bien messire, veuillez me suivre. Quant à vous Maître Morthag, vous m'excuserez mais j'ose espérer que vous comprendrez que je ne peux vous laisser monter à mon bord alors que vous avez tenté de salir mon honneur de la plus basse des manières. Soyez assuré que ce privilège vous sera accordé un jour, j'ai une place à l'avant de mon navire qui vous sera réservé. »
« Je vous suis, John... »

« Et vous, vous mentez a cet homme dans le but de vous enrichir de la plus basse des manières, vous vous attaquez aux pêcheurs et à tous ceux qui travaillent dur pour nourrir leur famille. » lança Morthag.

Raven s'arrête, laissant son invité poursuivre son chemin, puis se retournant vers son détracteur :

« N'est-ce pas là ce que vous faites messire ? Cet honnête homme ici présent nous l'a confirmé il y a peu, alors que pour ma part, j'aimerais bien que vous trouviez le récit d'un de mes assauts dans les eaux alentours à Novaris. »
« Mais cher John dites aussi que vous n'avez jamais fait de mal à quiconque ? D'ailleurs mes hommes qui ont tué ces hommes ont été punis pour leur crime. »
« Je n'ai jamais affirmé cela messire, j'ai moi même mon lot d'actes peu recommandables, je ne m'en cache pas et n'ose pas mentir autant que vous. Si vous faisiez réellement ce que vous déclarez en ce moment, aucun marin n'accepterait de se joindre à vous. »

Plantant là son interlocuteur, il monte à bord de son navire pour assister aux retrouvailles.

« Père!... Oh, Père !... Quel bonheur de vous retrouver !... »
« Ma petite perle rousse !... » On le voit dissimuler une larme qui coule le long de sa joue.

Du quai, une voix s'élève :
« Ces retrouvailles sont si émouvantes » déclare Morthag en versant une petite larme, prouvant que les pirates ont parfois un peu de cœur.

« Tu sembles en pleine forme, ma douce mésange... »
« Oh, Père, j'ai eu une telle chance d'être délivrée par Sir John et ses hommes... Et ils m'ont si bien traitée durant ce long voyage de retour... Pas un mot déplacé, pas un geste inconvenant... Sir John est un vrai gentleman... »

La voix s'élève à nouveau :

« Chère demoiselle que c'est bon de vous voir saine et sauve et loin de ces
immondes rats, vous portez vous bien ? »
« Euh.. Oui, fort bien, merci... Mais nous n'avons pas été présentés, il me semble ?... »

Thy-Ryz se penche alors pour chuchoter à l'oreille de Sir John :

« Mais quel est donc ce vilain barbu au pied de la passerelle ?...Et qu'a-t-il donc à vociférer de la sorte ?... »
« Ce n'est rien ma Demoiselle, cet homme a sans doute quelques jalousies à mon égard et fait tout ce qu'il peut pour tenter de jeter le discrédit sur ma personne. Ne vous inquiétez pas, il s'agit certainement d'un ivrogne comme on en croise souvent dans les ports. » sourit Raven.

Continuant à parler d'une voix puissante, pour se faire entendre des quais :

« Je suis le capitaine Morthag, certes un pirate, mais un pirate avec un équipage qui a fait ses preuves et qui si vous avez le moindre souci viendra vous aider même pour vous protéger par la suite.
De plus, John je ne suis point un ivrogne ! Comment oses-tu insinuer de pareilles choses à cette douce demoiselle, tu tentes de me discréditer auprès de ces gens charmants. »
« Messire, c'est une bien piètre répartie de la part de celui qui essaie de jeter à bas mon honneur depuis mon arrivée ici. »
« Eh bien, capitaine Morthag, je vais vous prier de nous laisser, car le voyage m'a beaucoup éprouvée, et je dois à présent prendre quelque repos... Et je voudrais saluer une dernière fois mon sauveur... » expliqua Thy-Ryz.
« Reposez vous bien jeune demoiselle et faites de beaux rêves. »
« Bonsoir, capitaine Morthag, je vais enfin pouvoir repousser loin de moi ces horribles cauchemars qui m'ont accompagnée dans cette cave ignoble... Portez-vous bien... »

La jeune femme profita alors de cet instant pour minauder :
« Ah, oui, sans doute... Vous devez susciter beaucoup de jalousie... » Piquant un fard sur la fin de sa phrase, faisant sourire Sir John.
« Vous me flattez ma chère. Je ne suis qu'une bien pâle lueur à côté de votre rayonnante personne. »
« Sir John, vous êtes un vil flatteur !... » dit-elle en repiquant un fard.

Helgarith les rejoint :

« Bon, bon, voilà ma perle revenue au bercail... Sir John, je suis prêt à entendre vos doléances... Mais laissez-moi commencer par faire monter Tulla et sa cassette... »
« Je n'y vois aucun inconvénient messire, vous pouvez le faire
monter à bord. »

Une fois le trésorier du marchand monté, ce dernier s'approche et ouvre la cassette qu'il porte :

« Hum, voyons si le compte y est bien... »

La voix du Capitaine Morthag s'élève à nouveau pour interrompre la scène :

« Hum... Hei émissaire de Shanks aimerait vous parler Helgarith si cela ne vous semble pas trop dérangeant. Le seul problème c'est que cet homme ne sera ici que demain au mieux. »

Visiblement lassé, l'interpellé répond par un :

« Eh bien, Maître Morthag, qu'est-ce encore que cette histoire
d'émissaire ?... »
« Il a eu quelques ennuis sur la route et a été retardé mais il peut vous parlez par pigeon voyageur de grand secteur. »

Saisissant cette occasion.

« Messire Helgarith, je ne m'offusquerais pas si vous souhaitiez donner suite à cette demande, passer quelques temps supplémentaires avec votre fille ne me dérangera pas. » Indique Sir John Raven en adressant un clin d'oeil à Thy-Ryz. « Nous vous attendrons ici. »
« Peut-être cet homme a-t-il quelque chose de réellement important à vous dire? » ajoute-t-il.
« Aaaargh, Sir John, je n'ai guère l'envie de repousser nos retrouvailles... Mais attendons ce pigeon, nous aviserons après... »

Le marchand s'approche de la rambarde :
« Ah oui, Maître Morthag... Eh bien, faites venir votre pigeon voyageur, nous verrons bien à ce qu'il aura à dire. »

S'approchant de lui, le Capitaine du Talisman pose une main sur son épaule :

« Vos retrouvailles n'auront toute leur saveur que lorsque vous aurez l'assurance de ne rien avoir laissé au hasard et je peux comprendre que les allégations de ces hommes vous intriguent. Accordez-moi le plaisir de profiter des derniers instants que je passe en compagnie de votre fille. »
Manifestant quelques signes d'inquiétude.
« Hum... Comprenez, Mon cher John, que je préfèrerais voir ma fille retrouver son cher foyer... Mais bon, s'il faut en passer par là... Après tout, vous avez bien veillé sur elle depuis des jours... » bougonne-t-il.

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Une discussion longue distance :

Citation :: « Permettez moi de vous demander de me voir demain pour éclaircir la situation John Raven. J'ai quelques preuves pour vous. Excusez moi je devais être là ce soir mais je suis tombé sur Rudoff et son équipage.

Hei. »

Citation :: « D'accord pour vous recevoir demain, en espérant que des éléments incontestables seront apportés pour confirmer vos dires. Présentez-vous au Clos du Pélican à Novaris, à la sortie sud-est de la ville.

Helgarith. »

Citation :: « Désolé de ne pas avoir pu venir aujourd'hui même. Veuillez excuser cette impolitesse ..... Je viendrai sans faute ! Qu'elle heure vous arrange?

Hei, émissaire de le roux. »

Citation :: « Midi me semble une heure convenable.
A demain.

Helgarith. »

Citation :: « Midi d'accord je viendrais sans faute. Pour me faire pardonner accepteriez-vous mille cinq cent fourrures d'un charme inexplicable?

Hei. »

Citation :: « Mille cinq cent fourrures, vous plaisantez, émissaire Hei ?

Helgarith. »

Citation :: « Non si vous préférez mille huit cent ne me dérange pas. Cela pour m'excuser d'être absent ce soir. Je suis vraiment inexcusable et j'aurai une gemme pour votre fille, si vous me permettez bien sur?

Hei. »

Citation :: « J'accepte vos excuses, émissaire Hei, mais ne puis accepter une telle quantité de fourrures, d'autant que nous n'en manquons pas par ici. En revanche, la petite attention pour Thy-Ryz sera appréciée.
Sur ce, bonne nuit, émissaire Hei, mes paupières commencent à être lourdes.

Helgarith. »

Citation :: « Je vous apporterai quand même mille fourrures et quelques objets d'art. Laissez moi faire cela pour vous messire. Et j'offrirai a Thy-Ryz trois gemmes .
Je vous souhaite une très bonne nuit messire, dormez bien.

Hei. »

************

Après cet échange, Sir John rejoint Helgarith :

« Je ne quitterais pas Novaris dans l'immédiat, je peux vous offrir l'hospitalité si vous le désirez, soyez mon invité et vous pourrez ainsi rester en compagnie de votre fille ce soir. »
« C'est entendu comme ça, Sir John, je me fais porter quelque affaires... Demain, je recevrai cet homme, et nous pourrons clore cette affaire... »

Raven précise, à l'attention de son nouvel invité :

« Bien, vous comprendrez que votre rencontre avec cette homme ne pourra se faire à mon bord. Une fois votre discussion avec cet homme terminé, il vous suffira de revenir ici et nous pourrons conclure cette histoire. Sachez que pour ce qui est de la récompense, ma seule demande et que la quantité de gemmes offertes soit doublée, remboursant ainsi tous les frais dont je vous ai parlé un peu plus tôt. Sur ce, je vous propose un verre de bon rhum. »
« Je vais y réfléchir, Sir John Raven, je vais y réfléchir... Mais profitons du moment présent... Je gouterais volontiers de ce rhum dont vous semblez friand... »
Après réflexion, le marchand ajoute :
« Laissez-moi donner quelques ordres et vous aurez l'occasion de goûter de ce vin qui fait notre renommée sur toute la mer d'Ozimor... Cela vous changera du rhum frelaté qui circule habituellement dans les ports... »

Thy-Ryz rejoint les deux hommes :
« Oh, Père, quel bonheur de pouvoir fêter ensemble avec Sir John nos retrouvailles !... Je suis folle de joie !... »
Raven sourit :
« Une bien belle invitation messire, il est vrai que cela me changera. Je sortirai quand même cette bouteille de rhum de qualité pour fêter l'événement. »
« Que le vin coule à flots !... Demain sera un autre jour... » tonne le marchand.

Le Capitaine débouche sa bouteille et en sert trois verres, alors que dans le même temps, son écumeur remonte deux barriques de rhum pour que l'ensemble de l'équipage puisse trinquer.

« Messire, ma Demoiselle. À votre santé! » trinque John.

Sur le quai, on peut observer Morthag, buvant une coupe de rhum :
« Oyez matelot ! Allez dormir! Une bien belle journée nous attend demain, que ceux qui sont de garde se préparent. »
Son regard se tourne alors vers la lune qui apparaît derrière le couché de soleil flamboyant.

Sir John, fatigué, après quelques temps de réjouissances, déclare :
« Damoiselle, Sire, je vais vous conduire à votre cabine, il est l'heure pour nous de dormir, enfin pour moi surtout, je pense que vous avez tant de choses à vous dire. »

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Alors que le soleil approche de son apogée dans le ciel, on peut entendre la voix d'Helgarith s'élevait dans les airs, devant l'entrée de son domaine, le Clos du Pélican.

« Aaaarrrrgh !... Hum, mal au cuir chevelu, moi ce matin... Peut-être un peu abusé de cet excellent rhum de Toligari... »

Le Capitaine Hei et son ami le Capitaine Morthag arrivent pour leur rendez-vous.

« Cela est la vie Helgarith-sama » déclare le premier.
« Bonjour Helgarith. » lance le second.
« Bien le bonjour Maître Morthag... »
Se tournant vers le nouveau venu :
« Ah! Je vois que notre visiteur est au rendez-vous... Bien, bien, j'aime la ponctualité... »
L'instigateur de cette rencontre s'avance alors :
« Laissez moi me présenter, Oh noble Sir Helgarith-sama : Hei, du navire Nécureuil Vengeur. »
« Soyez le bienvenu, Emissaire Hei... Ainsi, vous êtes le capitaine du Nécureuil Vengeur ?... »
« Oui , pour être franc j'ai piller quelques honnêtes hommes d'ici et je m'en excuse pleinement. »
« Hum... J'aperçois La Rieuse et le Pastaga, qui m'ont l'air en bien mauvais état... » soupire-t-il.

Se reprenant :
« Eh bien, entrons dans le vif du sujet, Émissaire Hei... Quels éléments vouliez-vous me soumettre ?... »
« Helgarith-sama dois-je attendre pour vous donner mes cadeaux d'excuse? Mille fourrures et quelques gemmes pour votre jeune fille.
Pour ce qui est des éléments, j'ai vu monsieur JR comme nous l'appelons parmi nous! Je l'ai vu donné des informations aux mercenaires qui ont kidnappé votre fille et vendu des informations de Naiweena à l'ivrogne qui avait kidnappé votre fille... Lorsque il m'a vu, il ma donné deux mille pièces d'or et deux cartes au trésor que je peux vous montrer et vous offrir en gage de ma bonne foi, pour que vous les examiniez.
« Hu, hu... Vous êtes tenace, Mon Cher Capitaine... Mais je ne puis accepter une telle offrande, qui serait assurément comprise par mes amis marchands comme une contrepartie à quelque accord secret avec un "pilleur des mers", sauf votre respect... »
« Je suis tenace mais accepté, au moins, quelques objets d'art pour me faire pardonner. »
« Pour Thy-Ryz, et en gage de cordialité, j'accepte trois objets d'art... Cela me semble raisonnable et sans conséquence... »
Le marchand se saisit alors des trois objets d'art offert et les confie à l'un de ses amis.

« J'accepte, mais pour votre fille et excuser mon retard d'hier, j'ai ici trois gemmes. Puis-je lui donner avec ces objets d'art? »
« Restons-en là pour ce qui est des "cadeaux", cela reste dans les usages de ma profession... »
« D'accord Sir Helgarith-sama. »

Prenant quelques temps pour réfléchir à la déclaration précédente du Capitaine Hei. Helgarith finit par déclarer :

« Pour être franc, je ne vois pas d'élément probant à charge contre Sir John Raven... Vous me parlez de deux mille pièces d'or et de cartes au trésor... Mais qui me prouve que tout cela provient de Sir John ?... »
« Une carte de l'île aux Morts qu'il m'a donné, c'est là que j'ai eu des doutes... Il y avait un point mais aucun trésor, et j'ai vu qu'il y avait des traces de pas provenant de l'enlèvement de votre fille. Mes pisteurs savent cela et surtout j'ai retrouver pas mal de bouteilles de rhum de cette ivrogne qui a enlevé votre fille. Demandé au garde qu'il l'a entendu, je lui en ai parlé. »

Un nouveau protagonistes fit alors son entrée, surprenant les gens ici présent :
« Ah, ah, ah... La belle brochette de fripouilles que voilà !... »
Il s'agissait d'Hamar Dent Dure, un redoutable chasseur de pirate.
« Salut, Maître Helgarith, il était temps que j'intervienne, car je vois qu'on essaie de vous entraîner sur une bien mauvaise affaire... »
Il s'avance et rejoint le groupe.
« Je piste ces canailles depuis pas mal de temps et bien que n'ayant guère de pitié pour la flibuste, je dois dire que je n'ai jamais vu le Beau Sir sur l'île aux Morts avec ces kidnappeurs...
En fait, ce petit malin de Sir John aura sans doute compris que la mésaventure de la pauvre Naïweena n'était pas dû à de pauvres pêcheurs, aussi a-t-il saisi la balle au bond pour débarquer à Auvert... Je le suivais alors discrètement. »

Morthag intervient alors pour reprendre les choses en mains :
« Mais pourtant vous oubliez le témoin qui a vu un homme de l'équipage de John donner une bourse a l'un de ces ravisseurs. Et il a bien dit qu'il les commandait parfaitement. »
« Hamar Dent Dure ! Pourquoi arrivez-vous à ce moment, ni vu ni connu, cela est bizarre. Est-ce que JR vous paye pour parler? » répliqua Hei.
« Ou devrais-je dire Hamar Dent Molle du navire le Dévoreur. Votre réputation n'est pas à refaire : menteur, usurpateur, assassin, pirate pour un sous et sans aucun code de l'honneur! »
« Oui qui nous dit que vous n'avez pas été acheté par ce vil gredin, il achète tout le monde. » enchérit Morthag.
« Comme JR l'a dit. Il est l'un des hommes les plus riches d'ici et la réputation d'Hamar est simple : une bourse d'argent et il vous soutient. » ajoute son ami.
Tempérant rapidement les choses, Hamar tente de stopper les attaques à son encontre :
« Messires Hei et Morthag, mettons les choses au point : je connais votre réputation et je peux témoigner qu'elle n'est pas usurpée... Vous êtes de la race des prédateurs sans scrupules, comme Sir John d'ailleurs, bien qu'il fasse un peu illusion... En bon corsaire au service du Cercle des Notables de Yellen, mon rôle est de mettre un terme, ou du moins un frein à vos activités... »

« En bon corsaire? Laisse moi rire tu arnaques le cercle! » lâche Hei.
« Ah oui et que comptes tu faire? » provoque Morthag.
« Et si tu veux nous détruire tu tomberas sur nos navires dent molle ! » affirme le premier.
« Quand j'ai vu que vous étiez réunis sur les quais de Novaris, je me suis dit qu'il y avait du complot dans l'air... Et connaissant bien Maître Helgarith, je pense qu'il est de mon devoir de l'éclairer sur vos personnalités "troubles", et le mot est faible... »
« Merci Hamar... Ton témoignage tombe à pic... » soupire Helgarith, qui se tenais un peu à l'écart.

Ne tenant pas à lacher l'affaire, les deux capitaines poursuivent :
« Ah! Mais il y a aussi John qui est même bien pire que nous. » annonce le Capitaine de l'Interceptor.
« Hum comme par hasard. Cela a l'air d'être manipulé par quelqu'un tapis dans l'ombre... Alors que faite vous Helgarith? » questionne celui du Nécureuil Vengeur.

Le marchand en ayant, apparemment, entendu bien assez.
« Hum... Aussi, Capitaine Hei, me voici peu amène pour vous accorder ma confiance... Je vais vous restituer vos objets, qu'il n'y ait pas de "dette" entre nous... Mais je ne souhaite plus écouter vos doléances... Sir John, quels que soit ses forfaits passés, m'a ramené ma perle rousse, et je m'en tiendrais là... »
« Oh! Même s'il est responsable de votre séparation avec votre fille? »
« Hamar pourquoi mentir comme cela ? tu es aussi un sale chien de la marine... » crache Hei.

Helgarith reprend les objets confiés à son ami et les pose devant les deux capitaines.
« Voilà, Capitaine Hei, je vous rends vos objets... Quittons-nous sans amertume... »
« Je n'ai aucune amertume. Vraiment aucune. Je veux juste vous faire savoir que vous allez être roulé par cette homme... » sourit son vis-à-vi, avant de se tourner vers son ami.
« Morthag prend ton navire nous partons. Nous allons a la chasse. »
Puis s'adressant au corsaire :
« Quant à toi Hamar! Si tu veux venir nous affronter pour nous montrer cette dent si molle se serait un plaisir. »
« Ha, ha, "Capitaine Hei", je pourrai te faire regretter tes propos, mais je suis d'humeur joviale, et ne souhaite pas attirer la garde... Si ta hargne a besoin de s'exprimer, tu peux toujours m'affronter, tu trouveras à qui parler... »
« Quelle hargne ? Tu n'es qu'un larbin de la marine et je te tuerai pour cela. »
« Si j'avais le moindre doute sur votre duplicité, je vous proposerais un combat à la loyale sur l'île des Héros, mais je crains que vous n'ignoriez même le sens de ce mot, "loyal"...
Aussi, je vais reprendre la mer... Priez pour que ma route ne croise pas la vôtre... Mais si c'est le cas, je ne ferai pas de quartier... Adieu... »
« Adieu! Au fait pour cinquante pièces d'or : t'es prêt à faire quoi? Hahahaha ! » s'esclaffe Morthag

Tentant une dernière fois, ce dernier appuie :
« Ah Helgarith vous vous faites rouler, vous êtes donc si aveugle? »
Puis, haussant les épaules :
« Bon ! Bah alors je vais devoir couler le convoyeur à nouveau. Ha ha ha ha! »
Plaisantant une dernière fois :
« Où sont donc Thy-Ryz et ce cher John,? ferait-il des choses ensembles? »
Préférant s'arrêter là, Helgarith met fin à l'entrevue :
« Messires Morthag et Hei, je vais rejoindre Sir John, afin que nous réglions nos affaires... Que les vents vous soient favorables... »

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Helgarith arriva au Talisman peu de temps après sa rencontre avec le Capitaine Hei, il s'angage rapidement sur la passerelle pour monter à bord.
Sa fille s'approche rapidement de lui :

« Ah, Père... Quelque problème avec ces rustauds ?... J'ai reconnu Hamar Dent Dure... Que venait-il faire par ici... Je ne l'apprécie guère... »
« Rien de grave, Ma petite perle, Hamar venait me donner quelques précisions sur les Sieurs Morthag et Hei... Rien de très surprenant... Oublions cette histoire... »

Il se tourne alors vers le Capitaine :

« Sir John, si nous passions à nos petits arrangements... Vous parliez de vos frais, il me semble... »
« Sire Helgarith, vous avez raison, plus vite ce sera réglé, plus vite nous pourrons reprendre nos routes. Comme je vous le disais hier, je pense qu'une quinzaine de gemme supplémentaire suffiront à rembourser mes frais. »
« Hum, j'ai réfléchi à votre demande... Disons qu'il me paraît juste de vous dédommager de vos pertes, mais vos prétentions me semblent un peu excessives... Et puis, je n'ai pas autant de perles à vous offrir... Aussi voilà ce que je vous propose : 500 pièces d'or pour vos frais, en plus des 15 perles promises... »

Prenant une mine déçue :

« Messires, je ne pense pas vous apprendre que la vie est chère de nos jours, et c'est 500 pièces d'or suffiront tout juste à rembourser l'achat de nourriture et de boisson nécessaires à la survie de mon équipage et de votre fille. A cela doit s'ajouter, les frais dépensés pour que votre fille soit hébergé en de bonne condition et nourri en fonction de son rang. Ainsi que le renforcement de mon équipage pour veiller à ce que nul ne puisse s'en prendre à votre petite perle. » déclare-t-il en adressant un sourire à Thy-Ryz. « Ajouter 5 gemmes à ces 500 pièces d'or et nous en aurons fini. »
« Aaaarrrgh ! Vous êtes dur en affaires, Sir John... Vous voulez me saigner à blanc... »

Thy-Ryz intervient alors en faveur du Capitaine :
« Père !... Sir John n'a pas ménagé ses efforts pour me sauver et me ramener à bon port... »

« Messire, je ne considère pas cela comme des affaires, nous parlons de votre fille tout de même. Ce n'est pas d'un paiement dont nous parlons mais d'un simple remboursement. »
« Bien, bien... Sir John, j'ajoute 3 perles aux 500 pièces d'or, mais c'est mon dernier prix... » dit le marchand en ravalant sa salive.

Thy-Ryz intervient en voyant le Capitaine Morthag et le Capitaine Hei sur les quais entrain de faire usage de multiples provocations, avertissements et menaces.

« Père, Sir John, j'aperçois les deux rustauds qui gesticulent en vociférant au pied de la passerelle... »
« Ne vous inquiétez pas ma chère, ils ne peuvent rien. » déclare Raven en se tournant vers elle.

Revenant rapidement à son affaire, il annonce un nouveau prix :
« Disons 4 messire. Votre fille n'a pas de prix mais mes hommes oui et je dois bien leur donner de quoi vivre, pensez aux trente marins qui sont venu renforcer la garde de votre fille et vous verrez que c'est une somme dérisoire que je vous demande. »
« C'est entendu, Sir John, vous aurez vos 4 perles et 500 pièces d'or en sus de la récompense promise... Mais quelle rude journée que voilà... »
« Messire voilà de sages paroles, je pense qu'il est désormais temps pour vous de prendre du repos et de faire vos retrouvailles en compagnie de votre charmante fille. Que votre trésorier confie le paiement à mon écumeur, j'ai une dernière chose à faire avant que vous ne partiez, ce ne sera pas long. » annonce-t-il en souriant. Il prend alors la direction de sa cabine.

Pendant son absence, Helgarith et son trésorier Tulla s'occupe de rassembler la somme finale, convenue entre les deux parties. Il leur est, pour cela, nécessaire de piocher dans une seconde cassette.

Peu de temps après, Sir John revient alors que le paiement est effectué au près du second du Talisman. Il tient dans sa dextre une bouteille et dans sa sénestre un petit paquet.

« Messire voici pour vous, une bouteille de rhum d'une excellente qualité. » dit-il en lui tendant la bouteille puis il se tourne vers Thy-Ryz.
« Voici pour vous ma Demoiselle. Par contre, je ne vous demanderai qu'une chose, ne l'ouvrez qu'une fois chez vous. » explique-t-il en lui remettant le petit cadeau.
« Sir John !... Quelle délicate attention... Je ferai comme vous le désirez... » précise-t-elle.
« Merci, Sir John, j'apprécie le geste... Je dois reconnaître que pour un "coureur de mers", vous avez de bien agréables manières... » déclare Helgarith.

Alors que tout est enfin réglé, John tend la main à Helgarith en lui souhaitant une bonne continuation. Ce dernier lui rend son salut.

« Eh bien, adieu Sir John... Encore merci pour avoir ramené ma petite perle rousse... Bonne chance pour l'avenir... Et soyez prudent, je crains quelque coup fourré à votre départ de Novaris... »
« Merci du conseil sire, je tâcherai d'être prudent. »
Il se place alors face à Thy-Ryz et se saisit de sa main pour y déposer un léger baiser.

« Votre compagnie me manquera très chère, peut-être qu'un jour nos routes se recroiseront. »

Masquant difficilement son émotion :

« Adieu, Sir John... J'espère que votre route vous mènera de nouveau vers Novaris... Je serai toujours enchantée de vous revoir... Merci... » fini-t-elle en étouffant un sanglot.

* * * * *

Non loin de là et durant la scène...

Le Capitaine Morthag prépare ses hommes aux combats malgré les règlements portuaires. Ils semblent s'apprêter à attaquer le Talisman.
Hamar intervient assez rapidement, et le respect des lois est maintenu.

Nul ne sombrera dans les eaux du port de Novaris...

Messages : 28 Date d'inscription : 08/04/2010

(ma participation a ce RP, Félicitation JR et à tous ceux qui ont alimenté la quête)

Un échange plein d'embuches... JR_Rescue1