Forum de FLIBUSTIERS (Jeu de Pirates sur Cartes)
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Malory

Malory


Messages : 89
Date d'inscription : 18/03/2011
Age : 73
Localisation : Fontenay le Comte - Vendée

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MessageSujet: Abordage.   Abordage. Icon_minitimeLun 22 Aoû - 3:17

Malory se levait chaque jour à l’aube, en mer où comme ce jourd’hui à terre. Il aimait ce moment où le ciel se teinte de bleu violet et où s’efface l’éclat des étoiles.
Il rejeta la courtepointe, écarta le rideau du baldaquin et se dirigea vers la fenêtre – laquelle avait déterminé son choix de louer dans cette petite auberge à chacune de ses escales en ce havre. Elle faisait face au port, à la rade et offraient une vue imprenable sur le large – mais … les talents culinaires - et pas seulement ceux là - de Mrs Paméla Broad, maîtresse des lieux, n’y comptaient pas pour peu. Elle était la jeune et accorte veuve d’un ancien compagnon de bord qui avait posé sac à terre deux ans auparavant et s’était rendu acquéreur de l’auberge « Aux Ducats des Dons » avec ses parts de prise. Las ! – pour lui tout au moins – il avait été emporté par une fièvre quarte au début du printemps. Malory s’en ressentait pour la jolie veuve. Cette dernière aussi sans doute puisque fréquemment après la fermeture de l’auberge, elle le rejoignait dans sa chambre.
Il ouvrit grand la fenêtre et inspira largement. A cents yards en contrebas de la rue, une couple de navires était à quai. Plus loin dans la rade, Nemrod ! Son navire, pavillon bleu de partance en tête du grand mât. Il voyait assez distinctement déjà son lieutenant, James Dillon, houspiller la bordée de quart avec de grandes gesticulations – et sans doute moult jurons – à préparer l’appareillage prévu avec la marée du matin.
Son regard suivit la ligne d’horizon. Au Nord-Est, deux navires attirèrent son attention. Il s’empara de la longue vue, toujours posée à portée de main, l’ouvrit et prenant appui sur le bord de fenêtre pour la caler, fit la mise au point. Voilà ! deux forts bâtiments, toutes voiles ferlées, étaient au large à quelques encablures l’un de l’autre – « sans doute à l’ancre dans les sondes attendant les hautes eaux de la marée et que le vent tourne au moins d’un quart » - il reporta son regard sur Nemrod, réfléchit quelques instants. Il passa brusquement sa chemise de nuit par dessus tête, s’aspergea le visage avec l’eau de la cuvette du petit meuble de toilette, se vêtit à la hâte, posa son tricorne sur la tête et pécha en sortant de la chambre, son baudrier accroché à un clou sur la porte. Il passa bras et tête dans celui-ci en dévalant les marches.
- Mrs Broad ! Je ne déjeune pas ici ! je dois partir !
- Ho ! Fi capitaine ! Fi ! Je viens juste de finir de l préparer. Il reste juste à servir !
Il entendit à peine la réponse, il dévalait déjà la ruelle vers le môle. Sa chaloupe était là, le long du quai de bois.
- Bonjour capitaine ! Lança à son approche le maître de nage de son canot.
- Bonjour à vous Gill ! Y en a t-il encore qui n’aient pas embarqué ?
- Tout le monde est à bord capitaine. J’ai ramené les dernier il n’y a pas une empoulette.
- Tous sobre ?
- Heu … A peu prêt capitaine.
- Bon, la main dessus ! A déborder ! Il n’y a pas une minute à perdre.
Le canot s’écarta vivement. Les hommes ahanants, tirèrent sur les avirons à les faire plier et abordèrent rapidement le brick. O’Higgins embarqua prestement.
- Rassemblez tout le monde sur l’arrière monsieur Hénaff.
Le maître envoya le tambour au pied du grand mât pour battre le rappel et les hommes se rassemblèrent avec célérité.
- Compagnons ! Au Nord-Est, à trois où quatre milles, il y a deux très gros poissons. J’ai l’intention de m’emparer de l’un d’eux pour le dîner de ce soir.
Un grognement général d’assentiment et même quelques rires accueillir cette boutade de leur capitaine. L’âme de prédateur des cent quinze hommes de la compagnie était émoustillée à l’idée d’un gros butin.
- Alors tout le monde à son poste ! – Monsieur Hénaff, faites nous sortir du port puis mettez cap au Nord-Est !
- Bien capitaine. En haut le monde !
Les hommes s’élancèrent dans les enfléchures, s’échelonnèrent sur les vergues.
Les gabiers défirent les garcettes, maintenant les voiles à plein bras.
- Largue et borde les huniers !
Les voiles se déployèrent. Quand elles furent bordées, les hommes se rangèrent sur les drisses et hissèrent les vergues puis sur les bras pour orienter les huniers et prendre la brise. Le brick passa en douceur sur son ancre et l’arracha au fond sans presque s’arrêter tandis que les matelots courraient au cabestan et rentraient le câble.
- Parfait monsieur Hénnaf. Je crois que nous pouvons envoyer la brigantine et la civadière.
- Deux navires en vue ! – Par le bossoir tribord ! – Coques visibles ! – Ce sont deux galions !
- Notre dîner pour ce soir ! - Monsieur Hénaff, Je monte dans la hune. Prêtez moi votre lunette.
- Voici capitaine.
Malory grimpa dans la hune de misaine et déplia la longue vue. Il observa les deux navires avec soin puis redescendit sur le gaillard. Tout ses officiers étaient présent, avides d’informations.
- Un 64 canons. Je le connais bien. il s‘agit de « Talion ». Bien trop gros pour nous. Il a je crois me souvenir près de deux cent cinquante hommes à bord. L’autres est un marchand de 50 canons. C’est de celui-là dont je veus m’emparer. Le temps qu’il relève son ancre, qu’il prenne de l’ère pour pouvoir gouverner et qu’il vire de bord pour prendre la fuite, nous serons sur lui.
- Monsieur Hénaff, cap plein Nord, avec cette brise, misaine, grand voile et perroquets. Quand à vous messieurs, préparez tout pour un abordage. Je n’ai pas l’intention de lui envoyer de bordées préalables, outre que nous n’avons pas l’avantage du nombre de canon, sa coque est de beaucoup plus solide que celle de « Nemrod ». Nous serions désemparé avant lui. Profitons que nous sommes plus rapide et plus manœuvrant. Nous nous rangerons le long de son bord et nous l’aborderons dans la foulée.
O’Higgins distribua les tâches de chacun. Au maître d’abord :
- Henaff, à vous le soin. Amenez nous le long de son flanc bâbord.
Au bosco ensuite :
- Sullivan avec les gabiers légers installez vous dans le gréement pour lier leurs vergues aux nôtres après l’abordage. Sélectionnez les meilleurs tireurs pour que depuis les hunes ils arrosent leurs gaillards.
Enfin à son lieutenant :
Dillon, avec une trentaine d’hommes tu abordera par son gaillard avant. Dès que tu en sera maître, retourne leurs canons sur son château arrière et si nous n’y sommes pas encore parvenus, tir dessus à mitraille. J’aborderai avec le reste des hommes sur son pont principal et je progresserai vers son gaillard arrière. Des questions ?
Il n’y en eut pas et chacun s’éloigna pour faire les préparatifs et désigner les équipes.
Le galion avait relevé son ancre et mettait à la voile. Il prit lentement de l’ère et dès qu’il pu gouverner, vira lof pour lof cap à l’Est pour avoir le vent par le travers bâbord. Trop tard ! « Nemrod » était sur lui. Les coques s’entrechoquèrent assez rudement.
Le commandant du galion s’attendait à un échange de bordées - assez confiant puisque mieux pourvu que son assaillant - l’abordage direct le surprit. – Il avait placé l’essentiel de ses hommes dans la batterie – son pont était du coup, assez dégarni.
- Feu ! Hurla t-il quand les deux navires furent au contact. La bordée, tirée à bout portant, fit des ravages. Une vingtaine d’hommes, accroupi pourtant comme Malory derrière la lisse, furent fauchés et cinq canons renversés.
- A l’abordage ! Hurla O’Higgins en sautant sur le pont ennemi. La plus grande partie de sa compagnie l’y suivi.
L’assaut était irrésistible. Les Nemrod’s fermèrent les panneaux d’écoutilles pour empêcher les canonniers du galion de remonter renforcer leurs compagnons a défendre le pont. Dans la confusion du cliquetis des sabres, des cris de rage, des râles des blessés, des arquebusades tirées des hunes, O’Higgins et les siens, supérieur en nombre, progressaient inexorablement vers le château arrière où se tenaient le capitaine et son état-major.
Malory s’engagea sur l’échelle du gaillard en tête de son équipe et se retrouva face à face avec le capitaine ennemi, blessé à la tête et au ventre par les tirs venus des hunes.
- Rendez vous Capitaine ! Vous n’avez plus aucune chance.
- Je suis à votre merci Monsieur ! Je me rend donc. Voici mon épée.
Il fit un signe à l’un de ses jeunes officiers encore présent près de lui.
- Monsieur Ortéga, amenez nos couleurs. Faîtes cesser le combat.
- Bien monsieur » répondit ce dernier l’air accablé.
O’Higgins peu après, prit l’épée du vaincu ainsi que le pavillon que ramena Ortega. Il fit signe à Gill le quartier maître tout proche.
- Cet homme va vous amener dans ma cabine. Avez vous un médecin à votre bord car je n’en ai point ?
- J’en ai un. Il est dans le coqueron avant et s’occupe de nos blessés. Vous et vos hommes êtes des diables capitaine … capitaine ?
- O’Higgins.
- Je suis le capitaine Oyad.


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