Forum de FLIBUSTIERS (Jeu de Pirates sur Cartes)
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 Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins.

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Malory

Malory


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MessageSujet: Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins.   Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins. Icon_minitimeMer 3 Aoû - 13:18

O’Higgins, installé devant le pupitre fixé à la cloison de la grand chambre, venait de passer une couple d’heures à vérifier les comptes : vivres, poudre, boulets et surtout réserves d’eau potable. C’est de cette réserve d’eau que dépendait souvent l’obligation de prévoir une escale où, du moins, à devoir relâcher sur une île offrant une aiguade – il en connaissait quelques unes – encore fallait-il être sûre de la position du navire. Il avait, avec Henaff le pilote, fait le point lors de la méridienne et ils avaient ensuite calculé le cap à suivre.
Il recula son siège et étendit les jambes. De l’avant lui parvenait des flonflons et des rires. Les hommes profitaient de la douceur de la soirée pour chanter et danser. Trois d’entre eux étaient musiciens. L’un d’eux avait un fifre avec lequel il jouait joliment, deux autres l’accompagnaient de leurs violons – horribles crincrins désaccordés par l’humidité – mais qu’importe.
O’Higgins essuya sa plume, ferma l’encrier, sécha avec un buvard la feuille posée devant lui et rangea le tout sous la tablette du pupitre. Il prit une pipe sur un râtelier à portée de main et en bourra le fourneau de pétun puis sortit de la pièce. Il monta sur le gaillard arrière et vint s’appuyer aux balustres dominant l’embelle. La musique lui parvenait distinctement et il vit sur le gaillard avant les hommes danser autour du cabestan. Il sortit d’une poche de sa vareuse un briquet à amadou, actionna la molette. Quelques étincelles, l’amadou s’enflamma et il alluma sa pipe. A l’avant, les musiciens entamèrent une gigue endiablée. Les lanternes, accrochée à la vergue de misaine, lui permirent de voir l’un des gabiers sauter sur la tête du cabestan et exécuter une série impressionnante de pas de danse sous les acclamations de ses compagnons.
Le maître (où pilote), responsable du quart de nuit, faisait les cents pas du côté sous le vent du gaillard – le côté au vent était réservé au capitaine – lorsqu’il était présent. O’Higgins lui fit signe d’approcher.
- Monsieur Henaff, vérifiez que vos hommes dans les hunes continuent de faire bonne veille. Et qu’on ne leur aient pas apporté de rhum.
- Bien capitaine !
- J’irai m’allonger une fois ma pipe terminé. Qui doit vous relever ?
- Mac Grégor capitaine.
- Dites lui de me faire prévenir à deux coup du quart du matin.
- Bien capitaine » - répondit Henaff, puis comprenant que le capitaine en avait terminé, il repassa du côté sous le vent et reprit ses va et vient.
Plus tard dans la soirée, O’Higgins tapota sa pipe dans le creux de sa main pour en vider la cendre, la fourra dans une poche puis descendit l’étroit escalier d’écoutille pour rejoindre sa cabine. Il se servit une large rasade de rhum qu’il bu d’un trait après quoi, il alla s’allonger sur son bas-flanc.
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Malory

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MessageSujet: Re: Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins.   Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins. Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 8:55

Malory était éveillé lorsque tintèrent les deux doubles coups de la cloche et qu’ on vint frapper à la porte.
- C’est bon ! Dîtes à Monsieur Mc Grégor que je monte de suite.
- Bien capitaine » lui répondit-on derrière la porte.

« Pantagruel » sous basses voiles, bâbord amures, cap Est-Nord-Est par petite brise de Sud-Sud-Est sortit de la nuit quand le soleil monta au dessus de l’horizon.
Malory déjeunait dans la grand-chambre : oignons frits, saucisses, harengs et œuf à la coque, une pinte de petite bière pour aider le tout à descendre.
- Terre ! – Oh là en bas, terre en vue !
Malory vida sa chope, s’essuya la barbe d’un revers de manche, repoussa sa chaise et se leva. Il saisit sa lunette dans le râtelier, son tricorne qu’il coiffa puis sortit en baissant la tête pour éviter de se cogner au barrots du pont. Il gravit le petit escalier et surgit tel un diable de sa boite par le panneau d’écoutille du gaillard arrière.
Son état major avait été plus rapide.
Mac Grégor le maître canonnier qui assurait le quart du matin était présent bien sûr, mais s’y trouvait aussi Dillon le second, Henaff le maître et il vit Sullivan le bosco dévaler l’échelle du gaillard avant et courir sur le passavant tribord pour les rejoindre.
- Bonjour capitaine » dirent-ils à tour de rôle.
- Bonjour messieurs. Parfait atterrissage monsieur Henaff ! Vos calculs sur notre position hier, le cap à suivre et votre évaluation de la distance et des vents pour une arrivée au matin se révèle exacts.
- Merci capitaine, mais nous l’avons fait ensemble.
O’Higgins ne releva pas.
- Comme moi, quelques uns d’entre vous connaissent cette île. Elle est ovale, orientée Est Ouest et a une grande et profonde baie au Nord. Souvent des navires y mouillent car il y a près de la plage une aiguade aisée pour se réapprovisionner en eau douce. J’ai l’intention de contourner cette île par l’Ouest et de surprendre au nid d’éventuels navires qui s’y trouveraient.
- Monsieur Sullivan, faites dépasser (*) les mâts de perroquet. Je souhaiterais que de la baie nous ne soyons pas trop visible avant que nous n’en bloquions la sortie . S’il y a quelqu’un dans cette baie et qu’il aperçoit nos mâts il pourrait filer son câble par le bout et fuir …. où nous attendre touts sabords parés.
- Monsieur Mac Grégor, Faîtes établir le grand hunier mais laissez la vergue à mi-mât.
- Monsieur Dillon, Que les hommes puissent déjeuner au plus tôt puis dès que l’île sera par notre travers tribord faite battre le branle bas.
- Monsieur Mac Grégor, voyez à ce que vos aides préparent assez de gargousses et que chaque pièce dispose de quatre boulets et d’une boite à mitraille.



Dépasser un mât: le descendre sur le pont. en général parce que, par mauvais temps, il offre une trop grande prise au vent. Le contraire se dit: guinder le mât.
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Malory

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MessageSujet: Re: Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins.   Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins. Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 8:59

Les trilles du sifflet du bosco déclenchèrent la ruée des cent dix hommes se précipitant pour la distribution de leur déjeuner. Ceci fait, les ordres fusèrent de toutes parts. Les mâts de perroquets et leurs vergues furent descendus sur le pont, le grand hunier déferlé et hissé à mi-mât, points d’écoute relevés. Enfin, la côte Nord de l’île défila par le travers tribord. Le tambour se rendit au pied du grand mât et commença à battre « la chamade ». Les hommes rejoignirent leurs postes. Les canons furent vérifiés et repoussés à fond dans leurs sabords, les mèches dans les bailles allumées, les coffres d’armes pour l’abordage ouverts.
- Silence partout ! Hurla O’Higgins
L’attente précédant le combat commença pour l’équipage. O’Higgins envoya un gabier léger jusqu'à la pomme du grand mât pour observer par dessus les terres qui masquaient la vaste baie.
- Holà en bas ! Deux mâts de perroquet visibles. Il y a un brick au fond de la baie !
- Comment sont orientés ces mâts ?
- Proue vers la sortie capitaine !
- Voilà qui est parfait compagnons » Hurla Malory à l’attention de tous. - A part ses canons de chasse, aucune de ses pièces ne pourra pointer dans notre direction quand nous entrerons dans ce havre.
« Pantagruel » doubla le cap et la baie s’ouvrit aux regards de tous. O’Higgins ouvrit sa longue vue.
- C’est l’effervescence à bord …. Soixante hommes tout au plus. Deux de leurs chaloupes sont sur la grève. Près de la moitié des leurs doit être à terre.
Comme pour confirmer ses dires, le navire tira un coup de canon d’alerte pour prévenir les hommes ayant débarqué.
- Monsieur Henaff, à vous la main. Droit sur lui. A un jet de salive, lofez pour nous donner la possibilité de lui envoyer une bordée complète puis abattez en grand pour l’aborder.
- Monsieur Mac Grégor, monsieur Henaff vous relève. Allez diriger vos canonniers. Vu la situation, nous ne tirerons qu’une seule bordée.

« Pantagruel » vira majestueusement et entra dans la baie. Droit sur le brick au mouillage où régnait la panique. Nouveau virement alors qu’il semblait presque inévitable que le beaupré ne se prenne dans les enfléchures de l’autre.
- Feu !
De l’avant à l’arrière les quinze canons crachèrent leur message de mort presque sans intervalle de temps. La fumée n’était pas complètement dissipée, le roulement des explosions se répercutait encore dans les collines que les deux navires furent au contact avec des craquements du bois des coques sous la contrainte et du bris de quelques espars dans les hauteurs. Les grappins volèrent.
- A l’abordage !
Six pièces de l’ennemi tirèrent. Deux boulets fauchèrent quelques pantagruels, les autres passèrent en vrombissant au dessus du pont. Dans la mâture, Dillon et quelques gabiers lièrent les vergues des deux navires entres elles et essuyèrent une mousquetade tirée de la hune ennemie.
O’Higgins, à la tête de l’équipe d’abordage hurlante, se rua à l’assaut, sautant par dessus les canons ennemis renversés. Là encore, des deux camps, des tirs de pistolets et de mousquets mais la vague déferlante submergea les défenseurs. Le combat, âpre, fut violent et bref. Toute résistance cessa. Les quelques survivants ennemis jetèrent leurs armes.
- Monsieur Dillon, désignez un équipage de prise. Amenez ce navire au milieu de la baie que leurs chaloupes ne puissent venir le reprendre. Là bas, faîtes l’inventaire des marchandises à piller.
- Ho Le monde ! Sauf ceux désignés par monsieur Dillon rejoignez le navire avec les prisonniers et mettez aux fers à fond de cale.
- Monsieur Henaff, menez nous au milieu de la baie pour le transbordement des marchandises, notre bordée bâbord face à la plage.
- Monsieur Mac Grégor, lorsque nous y serons, faîtes charger les pièces bâbord avec de la mitraille.
- Monsieur Sullivan, faîtes le bilan des dégâts et mettez vos hommes à réparer.

Les deux bricks s’éloignèrent de la côte et jetèrent l’ancre loin dans la baie. Les chaloupes de « Pantagruel » firent la navette pour transborder le butin considérable. Tard dans l’après midi, Malory réunit ses officiers dans la chambre.
- Je vais aller à terre avec une soixantaine d’hommes. J’ observe la plage depuis que nous nous sommes rendu maître de leur navire et j’ai aperçu un groupe en reconnaissance approcher leurs chaloupes. Ils ont compris qu’ils ne pouvaient rejoindre à temps pour repousser l’abordage et n’ont rien tenté mais à la faveur de la nuit, ils peuvent essayer de le reconquérir. C’est une nuit sans lune, dès que l’obscurité sera suffisante nous débarquerons et leur tendrons une embuscade près de leurs canots.

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Malory

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MessageSujet: Re: Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins.   Vie à bord du brick du capitaine O'Higgins. Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 14:24

A la nuit, les chaloupes débarquèrent O’Higgins et ses hommes à un bon mille à l‘Ouest des embarcations ennemis puis rejoignirent le brick. C’est vers deux heures du matin que ceux qui étaient restés à bord entendirent une violente mousquetade sur la plage. Dillon alerta tout l’équipage, prêt à toute éventualité. Un peu plus tard des bruits d’avirons furent perceptibles.
- Holà ! Qui va là ?
- O’Higgins ! Tout va bien ! Allumez le fanal et quelques lanternes sourdes. Nous avons une douzaine de prisonniers.
Deux chaloupes – celles prisent à l’ennemi – se rangèrent le long du bord et les hommes embarquèrent.
- Ha! Monsieur Dillon ! Tout c’est bien passé » Dit Malory en arrivant à bord. - "Mettez ces hommes aux fers avec les autres mais ce monsieur est leur capitaine. Au fers également mais dans le coqueron avant. Je ne tiens pas à ce qu’il soit en contact avec ses hommes et les incitent à faire quelques bêtises.
- Bien capitaine.
- Dès l’aube, faîtes partir une équipe pour nous approvisionner en eau douce.

Ainsi fut fait dès l’aurore. Quand les chaloupes eurent ramené leurs trains de barriques et que celles –ci furent embarquées, les canots eux mêmes furent hissés à bord et arrimés sur leurs chantiers.
Les deux bricks, l’un à la remorque de l’autre, sortirent ensuite de la baie. Malory ne voulait pas qu’une épave soit coulée dans celle-ci, pour le cas où il aurait à y revenir. La prise fut ensuite incendiée – l’équipage adorait ces spectacles – et « Pantagruel » toutes voiles dehors, tribord amures fit route au Sud Est, pour s’éloigner du lieu de son exaction.
Une dizaine de jours plus tard, tout l’équipage débarqua pour festoyer à Novaris, traînant avec eux jusqu’au soir le capitaine Rudoff cou et poignets pris dans un carcan, à travers les rues du port et de la cité comme le voulaient les us et coutumes en mer d’Ozimor.


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